Êtes-vous prêt à devenir propriétaire ?

Passer du statut de locataire à celui de propriétaire permet, certes, de bénéficier d'avantages nouveaux, mais implique également une adaptation financière et une organisation différente. Il est indispensable d'en évaluer pleinement les impacts avant de se lancer dans une démarche d'accession à la propriété.

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Les avantages de posséder son bien

  • Se sentir plus que jamais chez soi : En effet, le statut de propriétaire confère une grande liberté, et notamment la possibilité d'effectuer les travaux et modifications que l'on souhaite, dans le respect des contraintes imposées par l'urbanisme et la copropriété.
  • Profiter d'un bien de qualité supérieure : Alors que les locateurs optent généralement pour des constructions et finitions bon marché afin de préserver leur rentabilité, les propriétaires privilégient les travaux d'entretien et de réparations haut de gamme, favorisant la qualité de vie.
  • Les taux sont abordables et les offres alléchantes : Les conditions du marché et la forte concurrence des prêteurs rendent l'achat immobilier intéressant et favorisent l'accès à la propriété.
  • L'achat force le propriétaire à épargner et à se discipliner : En remboursant chaque mois une partie du prix du bien, le propriétaire crée du patrimoine. En plus de forcer une certaine discipline dans le budget, l'achat constitue donc un investissement intéressant et relativement sûr.

Les incidences du statut de propriétaire

  • Calcul du budgetContrairement au loyer qui comprend l'ensemble ou une partie des charges mensuelles, les remboursements d'hypothèque n'incluent évidemment aucuns frais de fonctionnement. Il convient donc de bien les ajouter au montant du prêt mensuel lorsqu'on calcule son budget. Chauffage, électricité, assurances, charges de copropriété le cas échéant, rien ne doit être laissé au hasard sous peine de mauvaise surprise.
  • Les réparations et l'entretien sont à la charge unique du propriétaire, d'où la nécessité de prévoir une enveloppe pour les interventions urgentes, mais également un budget pour les travaux à planifier à long terme. Les propriétaires de lots de copropriété sont tenus de payer leur contribution aux travaux votés en assemblée générale.
  • Tout propriétaire foncier est redevable des taxes foncières et de la taxe scolaire, qui peuvent facilement grimper à deux mille dollars par an au Québec.

Et tous les détails ... qui n'en sont pas

  • Les frais de démarrage, qui sont à régler au moment de l'achat, représentent un montant non négligeable : les frais de notaires sont compris entre 1 % et 4 % du bien. De plus, les frais d'expertise pour le prêt hypothécaire coûtent généralement plusieurs centaines de dollars.
  • Le fait d'acheter ne vous libère évidemment pas de votre bail en cours. Idéalement, il faut acheter votre bien en juin afin d'éviter de payer à la fois votre loyer et vos remboursements.
  • La mise de fonds que vous mettrez en apport du bien, soit pour répondre à une exigence du prêteur, soit pour bénéficier d'un emprunt à de meilleures conditions, est également à prendre en compte. Évitez de vous démunir de la totalité de vos économies et gardez un peu d'argent de côté en cas d'imprévu. Le bien acquis a, certes, une grande valeur, mais celle-ci n'est pas disponible immédiatement.

Avant de faire le pas, il est absolument indispensable de mesurer les incidences découlant de l'achat d'un bien. Il convient également de déterminer quelles sont vos motivations, car celles-ci ne peuvent pas se résumer à l'aspect financier; en effet, l'investissement personnel et les conséquences qui découlent de l'achat d'une propriété sont tels que votre décision doit avant tout reposer sur le désir de posséder votre chez-vous et de contrôler votre qualité de vie.